Les étudiants de Distrisup de l’IAE de Paris ont présenté leurs enseignes en classe devant leur directrice des études, Camille Cornudet et leurs enseignants, Claire Ledy Lepine, Anaïs Creveuil, Philippe Bianchi, Maria Mercanti-Guérin. Beabilis a eu envie d’en parler. Voici pourquoi…

Qu’est-ce-que Distrisup ?

Distrisup est une formation, fruit d’un partenariat entre des enseignes leaders de la distribution et des universités. La licence professionnelle Distrisup Management prépare les jeunes au métier de manager dans la grande distribution. Elle est implantée partout en France.

Son succès réside dans un partenariat université-distribution très fécond. Les étudiants sont tous en alternance et bénéficient d’un parcours remarquable en termes d’insertion professionnelle.

Pour aller plus loin, lisez Distrisup, un passeport pour l’autonomie.

Présenter son enseigne via le théâtre

Les étudiants devaient travailler sur leur dossier enseigne. L’objectif est de constituer des groupes par enseigne et de présenter chaque magasin, ses points forts, sa zone de chalandise, ses services et son histoire. Très vite, il est apparu qu’à des présentations un peu fastidieuses, il fallait faire rentrer le jeu, le story telling voire le théâtre. Cette idée de Camille Cornudet a été mise en place dès l’année dernière avec succès. Pour les professeurs et les étudiants, cette journée est une journée de spectacle, de rire, de « team building » mais aussi d’échange de bonnes pratiques.

Nous avons donc pu assister :

  • Au match UFC poids lourd du groupe Carrefour HM avec une véritable conférence de presse

  • A une pièce de théâtre retraçant l’histoire du groupe Auchan

  • A une vidéo-conférence scénarisée chez Monoprix avec un direct live faisant participer Philippe Bianchi

  • A une plongée dans le temps avec le groupe Auchan Hyper

  • A des dialogues savoureux chez Conforama

  • Au jeu « Qui veut gagner des clients », pastiche plein d’humour du jeu « Qui veut gagner des millions » chez Carrefour Super

  • A une présentation remarquable du groupe Casino

  • A un jeu de rôle chez Lidl

  • A une plongée dans l’univers d’Action

  • A une partie de poker chez Casino

Les étudiants de Distrisup, IAE de Paris

Et le digital dans tout ça…

Par rapport à l’année dernière, il est beaucoup plus présent. Les étudiants de Distrisup parlent d’e-commerce, de transformation digitale, d’applications servicielles, de robotique. Le secteur est en plein bouleversement dans un contexte où les marges se réduisent et où les attentes des consommateurs ne correspondent plus à certaines propositions de la grande distribution. Bio, proximité, petites surface, vrac sont des concepts qui, peu à peu, font leur trou dans cet univers qui connaît pour la première fois la crise.

Voici les initiatives digitales mises en avant par les étudiants de Distrisup :

Act for Food de Carrefour, Carrefour 2020

Son slogan résume la nouvelle stratégie du groupe. La transition alimentaire se confond avec la transition digitale.

Scanner pour lire les prix, douchettes code barre, paiement sans contact, création de PPC (plateforme de préparation de commandes), traçabilité augmentée via l’utilisation de la blockchain, les innovations organisationnelles et méthode sont légions. 2019 a vu le passage en phase de test de la plate-forme anti-déchets Loop.

Discours d'Alexandre Bompard, Carrefour 2022

D’ici 2022, nous visons pour l’e-commerce alimentaire un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros, une part de marché en France supérieure à 20 %. Mais Carrefour est aussi légitime sur le non-alimentaire en ligne. Grâce par exemple à notre partenariat avec Showroomprivé.com, l’entreprise enrichit son offre sur des catégories pleinement pertinentes comme la mode et la maison ; elle entre dans une verticale d’e-commerce à fort potentiel, les ventes privées. C’est emblématique de ce que je souhaite promouvoir : des associations pragmatiques et stratégiques qui ouvrent Carrefour sur de nouvelles opportunités.

Source : Le discours d’Alexandre Bompard, Carrefour

Le digital va être essentiel sur les axes suivants :

  1. La rationalisation de l’offre (le groupe redéfinit son offre commerciale en étudiant la longueur et la largeur de ses assortiments, et développant ses marques propres).
  2. La couverture des zones urbaines et un effort fait sur les drive piétons
  3. Des solutions logistiques et des tournées de livraison optimisées via le concours de la start-up belge Urbantz
  4. Le développement du bio sur Internet via le site spécialisé dans le bio Greenweez
  5. Une plateforme unique de contact sur le web : carrefour.fr
  6. Des partenariats stratégiques numériques dont celui conclu avec Google

L’ouverture du Hub Digital Carrefour

En juin 2018, Carrefour et Google signaient un accord stratégique pour accélérer la transformation digitale du Groupe. Cet accord prévoyait notamment la création à Paris d’un lab d’innovation en partenariat avec Google Cloud. Ouvert en 2019, le Hub digital Carrefour est destiné à :

Monoprix, la numérisation des modes de consommation et les courses prédictives

Le partenariat Google Home est complété par son association avec Amazon Prime Now qui concerne, notamment, les produits Naturalia. Les courses par la voix sont un des points forts de Monoprix. La liste de courses est connectée au site e-commerce Monoprix.fr et à l’application CRM Monoprix&Moi. Monoprix travaille avec la société Artefact sur ce sujet.

Découvrez le projet Artefact-Monoprix sur la vidéo suivante :

Casino, paiement et logistique

Ce sont les deux points forts de Casino dans cette course à la digitalisation.

L’application intitulée Casino Max (Cmax) a été développée par la société française BudgetBox. Le client peut scanner puis payer ses articles à l’aide de son smartphone sans sortir les articles du caddie. Le smartphone devient un moyen de paiement dans la grande distribution.

La logistique est mise en avant avec des expérimentations blockchains et des robots scan qui vont permettre de gérer au mieux les assortiments (du rayon à la zone de stockage). Comme Cdiscount l’a initié avec son incubateur The Warehouse, le groupe Casino s’entoure de start-ups pour expérimenter des technologies de pointe.

Là aussi, les partenariats se révèlent essentiels :

Voici quelques innovations partenaire

Simbe Robotics offre une solution intégrée de capture et analyse de rayons. En magasin, son robot autonome prévient les équipes en réserve en cas de rupture de stock en rayon ou de mauvais étiquetage (prix, promotions).

YOOBIC a développé une application mobile, qui alerte quotidiennement les équipes sur les produits dont la date limite de consommation est proche, tout en réalisant un gain de temps significatif. L’application YOOBIC permet aussi de créer des offres promotionnelles directement sur Casino Max pour les produits à date courte.

Tilkal propose une infrastructure numérique basée sur la blockchain qui assure la traçabilité alimentaire de produits (miel, œufs, volaille. Le client peut scanner grâce à un QR Code ces produits pour consulter les données utiles (nutritionnelles, origine etc.) ainsi que leur parcours du producteur au panier.

Pour faciliter le travail des collaborateurs, Scandit a développé une technologie qui permet d’utiliser la réalité augmentée en rayon. Grace à cette technologie, une application peut, à partir d’un simple scan du rayon, afficher de façon intuitive la quantité de stock en rayon et en réserve ainsi que la prochaine date de réapprovisionnement.

A consulter via le lien : Groupe Casino

Les étudiants de Distrisup ont insisté sur le 4 Casino et l’utilisation de l’IA pour choisir son vin. Lanouvellecave est une cave digitalisée qui propose plus de 7000 références grâce aux dispositifs digitaux. Avec Cdiscount, Casino est aujourd’hui le leader de la vente de vin en ligne, avec plus 4 millions de bouteilles vendues en 2018.

Elle est présente au 4 Casino, un nouveau lieu de vie et de consommation où le digital facilite la vie quotidienne des clients.

Panneaux solaires sur les centres commerciaux et producteurs à moins de 20 km des usines complètent cette transformation digitale axée RSE.

Conforama, commerce social et marketplace

Conforama, c’est plus de 700 épingles et presque 5000 abonnés sur le réseau social Pinterest. Salons cocooning, inspiration déco, création d’ambiances avec des stylistes, Conforama investit sur l’expérientiel client. Conforama, c’est aussi une marketplace ouverte en 2016 qui regroupe des centaines de marchands.

Conforama sur Pinterest

Lidl, un grand du e-commerce

Lidl est un grand du e-commerce qui investit dans le digital de façon régulière. L’ambition digitale de Lidl se présente ainsi :

We are especially proud of our online shops, the result of our daily work. We have already reached more than 20,000,000 website visitors per month and we are looking to expand the concept in all countries where Lidl is present.

Lidl ouvre des sites e-commerce par secteur. Après le vin, Lidl s’est lancé dans l’e-commerce de la beauté. En 2019, Lidl a mis en ligne un site e-commerce dédié à sa marque beauté Cien.

Lidl, c’est aussi un jeu disponible sur le lien suivant : my lidl shop

My Lidl-shop est une application ludique disponible sur Google Play et App Store.

Comment Lidl présente son jeu

  • Jeu de construction passionnant avec de nombreux défis dans le monde coloré de Lidl
  • Différents personnages (vendeurs, clients, etc.), produits et étalages
  • Jeu gratuit, disponible pour Android et IOS
  • Statistiques : observe à tout moment le nombre de clients, la satisfaction de tes clients ainsi que tes produits les plus vendus

Action, pas de publicité mais des réseaux sociaux

Action, c’est plus de 500.000 abonnés sur Instagram et presque 2 millions d’abonnés sur Facebook. Action sait jouer avec les codes des réseaux sociaux et le viral.

« Sa croissance est très importante. Plébiscitée par les consommateurs, l’enseigne est aujourd’hui la 3ème marque la plus appréciée des français et compte de nombreuses communautés de fans sur les réseaux sociaux. En l’espace de 7 ans, son chiffre d’affaires est passé de 873 millions d’euros en 2012, à 4,2 milliards d’euros en 2018. Action emploie plus de 50 000 collaborateurs et exploite désormais huit centres de distribution en Europe. Plus de 8 millions de clients fréquentent les magasins chaque semaine. Parmi les produits proposés, 2000 sont à moins de 1€. Source : Action« 

La journée s’est terminée sur les remerciements et félicitations. A l’année prochaine pour découvrir les nouvelles stratégies des enseignes. Time flies so fast…

SI VOUS VOULEZ VOUS INSCRIRE SUR DISTRISUP ET PARTICIPER A LA GRANDE AVENTURE DE LA DISTRIBUTION, C’EST ICI : http://www.distrisup-formation.com/content/nos-universites